COMMENT EXPLOITER AU MIEUX NOS ERREURS : DIX RÈGLES PRATIQUES
Commettre des erreurs est intrinsèquement lié à la nature humaine. D’aucuns sont en mesure de contester cette évidente réalité. Les erreurs se divisent en plusieurs catégories que nous pouvons répartir en deux grands ensembles : il y a celles qui sont intentionnelles et celles qui sont commises par inadvertance.
Le musulman ne doit pas se voiler la face et faire comme si de rien n’était quand il est confronté à ce genre de difficultés. Il n’est pas non plus raisonnable d’agir selon ses convenances quant à ses erreurs. Il est par conséquent important de respecter un certain nombre de règles et de principes pour exploiter au mieux ces fautes. Savoir agir avec intelligence devant ce problème social relève de la maturité d’esprit et du respect d’autrui.
Pour faciliter la lecture de ces règles, nous les avons classées en 10 points.
1. Il convient toujours de garder à l’esprit que les gens sont faillibles. Il ne faut jamais tomber dans l’idéalisme du genre humain, car on risque d’être déçu très souvent. Tous les fils d’Adam sont sujets à l’erreur comme le rappelle la tradition prophétique (Ibn Mâdja, d’après Anas).
2. Quand on s’apprête à corriger une erreur, il faut le faire sincèrement pour bénéficier de l’agrément de Dieu. La sincérité est l’âme de nos actes. Quand la sincérité est absente, il est préférable de rester en retrait et ne pas agir. Les actes ne valent que par leur intention comme le rappelle encore la tradition prophétique (Al-Bukhârî d’après ‘Umar).
3. Il faut prendre garde à la fausse fierté. Quand on a soi-même commis l’erreur, il convient d’avoir le courage de le reconnaître. S’entêter à légitimer sa mauvaise conduite est encore pire que l’erreur elle-même.
4. L’erreur ne doit pas être la fin de parcours, mais le début de la rectification. Les personnes intelligentes apprennent de leurs erreurs et les utilisent en leur faveur. Commettre une erreur ne doit pas nous réduire à l’impuissance et nous faire perdre espoir. Il est donc important de connaître l’origine de la faute commise pour la corriger. Cette correction peut se faire en une seule fois ou en plusieurs étapes suivant l’ampleur et la nature de la faute.
5. Chaque faute doit être considérée à sa juste mesure, sans tomber dans la négligence ni dans l’excès. Cette attitude permet de traiter avec efficacité la défaillance commise.
6. Il faut s’obliger à garder son calme dans ce genre de situations. Cette maîtrise de soi permet de prendre le dessus sur l’évènement fâcheux qui s’est produit. Ce comportement contribue à donner encore davantage de prestance à la personne qui l’adopte. Le Prophète, paix sur lui, a surpris par son calme le Bédouin qui l’avait violemment attrapé par son manteau pour exiger de lui une somme d’argent (Al-Bukhârî, d’après Anas). De même, il a observé une attitude similaire face au Bédouin qui a uriné dans la mosquée.
7. Il faut agir avec douceur envers la personne fautive. Le fait de s’emporter et de laisser sa colère exploser ne fera que la renforcer dans ses travers. Le but premier est de corriger la faute et non de punir. Le Coran rappelle au Prophète, paix sur lui : « Si tu étais brutal au cœur dur ils se seraient dispersés autour de toi » (La Famille de ‘Imrân, 159). Il faut montrer encore plus de douceur avec les ignorants, car la rudesse peut les faire fuir.
L’histoire du compagnon Mu’âwiyya b. al-Hakam est à ce titre significative. Il entra un jour à la mosquée et trouva le Prophète, paix sur lui, en train d’accomplir la Prière avec les compagnons. Soudain, un homme éternua, Mu’âwiyya lui dit : « Que Dieu t’accorde Sa miséricorde ». Les compagnons commençaient à lui jeter des regards menaçants pour lui faire comprendre qu’il n’a pas le droit de parler durant la Prière. Mu’âwiyya, qui ne connaissait pas cette interdiction, pensait qu’il avait commis quelque chose de grave, alors il s’exclamât : « Malheur à moi ! Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? » Puis, il s’est tu sous la pression des regards. À la fin de la Prière, il témoigne : « Je sacrifierai père et mère pour le Messager de Dieu, je n’ai jamais vu un maître aussi pédagogue que lui, ni auparavant ni par la suite. Je jure par Dieu qu’il ne m’a pas offensé, ni cogné ni injurié. Il m’a juste dit : ceci est la Prière, il n’y convient pas de parler. Elle est réservée à la louange et à la glorification de Dieu et à la lecture du Coran » (Muslim).
8. Corriger des fautes n’est pas une compétition. Le but n’est pas de paraître devant les autres, mais de faire comprendre à la personne fautive ce qu’elle ne devrait plus refaire. L’éthique de la patience est primordiale dans ces conditions. Il faut se garder de ne pas condamner l’intéressé et lui faire sentir qu’il fait toujours partie des nôtres.
9. Il faut toujours écouter la ou les raisons qui ont poussé la personne en question à faire la faute. Combien de couples se sont séparés sur des malentendus, combien de frères ou de sœurs ne se parlent plus à cause d’une parole frivole, combien de parents ont puni leurs enfants pour une interprétation erronée de leurs actes. Il faut d’abord chercher à comprendre avant d’agir et de prendre les mesures qu’il convient.
10. Il est important de s’adapter à chaque situation. Quand nous savons que la personne dont on veut changer le caractère ne nous supporte pas, il faut passer par une tierce personne plutôt que d’aller au clash. Il faut faire attention à ce que la personne envoyée ne dévoile pas cette stratégie sinon cette tentative serait un simple coup d’épée dans l’eau. Ainsi, quand les enfants redoutent plus que nécessaire leur père, il vaut mieux que ce soit leur mère qui leur parle.
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