« Vous êtes chargé(e) de réaliser une note pour présenter une mission des militaires français sur le territoire national ou à l’étranger. Montrez en quelques lignes que l’armée française est au service des valeurs de la République. »
Le sujet de la dernière épreuve d’éducation civique du Brevet des collèges est éloquent. D’emblée, balayons d’un revers de la main la posture victimaire & revendicatrice en vogue : il n’y a rien d’anormal à ce qu’un État utilise ses moyens de propagande & de contrôle des masses, le premier d’entre eux étant l’école, pour provoquer une adhésion populaire dès le plus jeune âge à ses institutions, ses guerres & ses orientations sociétales.
Non, la question que nous devons nous poser est plutôt : combien de temps encore les musulmans vont-ils continuer à voir cette « école publique & laïque » comme un outil « neutre » & à y envoyer massivement leur progéniture, ou – comme le disait Malcolm X – à être « assez idiots pour laisser à leurs ennemis l’éducation de leurs enfants » ? Après près de trente ans d’interdiction de la pudeur (qui tend d’ailleurs à s’aggraver), entre introduction de la théorie du genre, « initiations » à la sexualité, apologie des guerres coloniales, autant historiques que contemporaines, combien de temps allons-nous continuer à négliger ce sujet ô combien crucial qui devrait être, bien plus que le burkini ou les repas à la cantine, notre priorité absolue ?
Sans parler de la vision du monde enseignée qui vise à produire des générations entières d’athées (avec un succès certain), ainsi que l’expliquait très bien Victor Hugo, en 1880 déjà : « On se figure que le silence de l’instituteur sur la religion équivaut de sa part à un acte de neutralité : c’est là une pure chimère. Ne pas parler de Dieu à l’enfant pendant sept ans, alors qu’on l’instruit six heures par jour, c’est lui faire accroire positivement que Dieu n’existe pas, ou qu’on n’a nul besoin de s’occuper de lui. Expliquer à l’enfant les devoirs de l’homme envers lui-même & envers ses semblables, et garder un silence profond sur les devoirs de l’homme envers Dieu, c’est lui insinuer clairement que ces devoirs n’existent pas ou qu’ils n’ont aucune importance. L’instituteur se renfermera dans une abstention complète à l’égard des matières religieuses ! Mais, messieurs, sur ce point capital, l’abstention est impossible; car suivant que l’on croit ou que l’on ne croit pas à l’existence de Dieu & à l’immortalité de l’âme, la pensée & la vie humaine prennent un tout autre cours. En pareil cas, et de la part d’un instituteur, le silence équivaut à la négation. »